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    Abattage des poussins & des canetons

    Exigeons une loi !

    En réponse aux promesses d'Emmanuel Macron et de Didier Guillaume sur la question de l’abattage des poussins mâles,

    l’association Vegan Impact lance une campagne afin d’interpeller le public ainsi que les membres du Gouvernement,

    sur la nécessité d’un texte de loi pour interdire ces pratiques inutiles et cruelles.

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  • Rappel des faits :

    Chaque année en France, dans la filière œufs de l’industrie aviaire, 50 millions de poussins mâles sont broyés ou asphyxiés.

    En 2019, Didier Guillaume, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, annonçait la fin du broyage des poussins d’ici à fin 2021, conjointement avec Julia Klöckner, son homologue allemande. A la différence de la France, l’Allemagne a tenu ses promesses et va voter une loi interdisant le broyage des poussins mâles à partir de 2022.

    A l’approche du second semestre 2021, aucune déclaration n’a encore été faite à ce sujet.

    Qu’est-ce que le sexage des poussins ?

    Le sexage est une technique développée par la filière œufs de l’industrie aviaire, dans les couvoirs où naissent les futures poules pondeuses.
    Les poussins mâles naissant dans ces couvoirs sont jugés inutiles par l'industrie. En effet, au vu de leur croissance plus lente que celle des poulets de chair, ainsi que de leur corpulence moins charnue, les exploiter pour leur chair est jugé plus coûteux que rentable. Ils sont donc détruits dès leur naissance.


    Pour détecter le sexe des poussins, une méthode de tri à la chaîne est pratiquée par les ouvriers. Il s’agit d’une méthode invasive : dans certains cas, on introduit un appareil à vision optique dans l'intestin afin d’en observer les glandes génitales.

    Si le poussin est une femelle, il sera conservé pour la ponte. S’il s’agit d’un mâle, il sera donc détruit, par broyage ou asphyxie, jusqu'à 72 heures après sa naissance.

     

    De la même manière, dans le processus de fabrication du foie gras, les canetons femelles, dont le foie est plus petit et innervé, seront éliminées.

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  • Une pratique barbare inévitable ?

    Absolument pas. Des méthodes permettant de déterminer le sexe des poussins avant leur naissance, dans l'œuf, ont été mises au point, et sont notamment appliquées en Allemagne.
    Il s’agit des méthodes de sexage dites in ovo.
    Grâce à l’existence de ces technologies, il est désormais possible d’appliquer à l’échelle nationale, des méthodes de sexage dans l'œuf.

    Les méthodes de sexage in ovo doivent devenir la seule méthode de sexage légale en France, afin d'éviter les souffrances inutiles de 50 millions d’êtres sensibles en France.


    En Allemagne, où l’abattage des poussins mâles est en passe d’être complètement interdit, les industriels récalcitrants à l'application de ces méthodes ont trouvé une parade, qui consiste à exporter ces poussins mâles et à les faire abattre dans un pays où la loi autorise ces pratiques (ici, la Pologne).

    Nous devons impérativement appuyer auprès de notre Gouvernement pour que de telles pratiques, aussi peu éthiques que fortement concurrentielles, soient interdites en France.

    Petit point sur la douleur ressentie dans l’œuf par l’embryon : 

    Il faut toutefois apporter une nuance à l’application des méthodes de sexage in ovo disponibles actuellement. En effet, la volonté de mettre fin aux pratiques de sexage est simple : empêcher la douleur inutile de millions d’êtres innocents et sensibles, exploités pour permettre à l'industrie aviaire de générer toujours plus de profits à leur détriment. Or, au sein des méthodes de sexage déployées actuellement, la question se pose du stade auquel l’embryon du poussin ressent la douleur.

    En effet, chez l’embryon Gallus Gallus la jonction synaptique à la moelle épinière ne se fait pas avant le 7ème jour d’incubation, ce qui rend la nociception impossible jusqu'à ce stade.

    Aucune sensibilité de l’embryon n’est possible avant le 7ème jour.
    A partir de cette période et jusqu'au 14ème jour d’incubation, les recherches actuelles convergent : il est impossible de statuer sur la capacité de l’embryon à ressentir de la douleur. Il peut y avoir de la nociception, mais la capacité à ressentir la douleur n’est pas encore totalement avérée.

    Certains scientifiques mettent en avant le fait que le cerveau est pleinement développé à partir du 13ème jour, l’American Veterinary Medical Association suppose une prise de conscience de l’embryon à 10,5 jours ; mais les résultats sont encore flous.

    Il est alors important de mettre en place des techniques qui sexent le plus précocement possible, mais également de financer des recherches pour améliorer les technologies, afin de tendre vers un sexage avant le 7ème jour d’incubation.

    Sexage in ovo pratiqué a J+9 après la fécondation

    Sexage in ovo pratiqué a J+9 après la fécondation

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  • Les revendications de notre campagne :

    Les promesses du gouvernement sont actuellement uniquement dirigées sur le broyage des poussins mais qu'en est-il de l'abattage par asphyxie ?

    Nous demandons donc une loi interdisant l’abattage des poussins mâles, quelle que soit la méthode d’élimination.

    Les méthodes alternatives envisagées aujourd’hui, telles que le sexage in ovo ne prennent pas toutes en compte le seuil de douleur ressenti par le poussin.

    Nous exigeons la mise en place d’un sexage in ovo de la manière la plus précoce !

    L’interdiction d’exporter les poussins mâles dans un pays où la réglementation autorise l’abattage de ces mêmes poussins hors sexage in ovo.

    L’interdiction d’exporter les œufs pour éclosion dans un pays où la réglementation autorise l’abattage de ces mêmes poussins hors sexage in ovo.

    Les déclarations occultent les femelles canards, elles aussi broyées dans l’industrie du foie gras. Pourtant, des méthodes de sexage françaises existent : nous exigeons que le Gouvernement se positionne également sur l’abattage des femelles dans l’industrie du foie gras.

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  • Pourquoi est-ce que Vegan Impact s’engage sur ce sujet ? 

    En tant qu’association abolitionniste, nous avons à cœur l’arrêt complet de l’élevage, industriel ou non.

    Toutefois, cette démarche, au vu des pratiques perpétuées actuellement, est encore bien longue et nous souhaitons dès aujourd’hui lutter pour toute avancée légale allant dans ce sens.

    Il est important que des associations comme la nôtre se placent dans le débat politique afin de porter la fin de l’exploitation animale.

    L’interdiction du broyage des poussins n’est pas une démarche “welfariste” : nous refusons de plaider pour l'élevage des poulets à double souche, mais plaidons pour la mise en place, au plus vite, de l’interdiction de l’abattage, et de l'exportation des œufs dans des couvoirs étrangers, mais également la mise en place des technologies d’ovosexage à détection la plus précoce.

    Nous avons conscience que plusieurs associations ont d’ores et déjà réalisé un travail auprès du Gouvernement sur ce sujet, mais nous considérons qu’il est nécessaire de porter ce débat au public et de s’assurer que les mesures les plus éthiques soient prises.

    Le Gouvernement doit se positionner en faveur des animaux, et pas en faveur des profits de l’industrie.

     

    Pour en savoir plus